Nous eûmes l’honneur de vous faire présenter au commencement de Juin une lre. de ch[ang]e de Dr. 200. No. 43 à 90 Jours de vue ord. Wm. alricks et Cie. que vous nous avez rendu bâtonnée en mettant au dos de cette t[rait]e que la 4eme. avoit été acceptée le 12 mai dernier et présentée par M. Le Ray de Chaumont.

Nous tenions cet effet de Messieurs D[ani]el Crommelin et fils d’amsterdam qui nous l’avoient envoyé pour faire accepter; et nous le leur retournames dans l’Etat que vous nous l’aviez rendu.

Ces Messieurs par leur Lettre du 11 courant nous temoignent leur surprise sur l’acceptation de cette 4eme. vû qu’ils ne l’ont envoyé à Personne, et il paroît même qu’ils ne l’ont pas reçu ce qui leur donne lieu de croire que cette 4eme. auroit été trouvée à bord de quelques navires pris par les anglois qui auroient cherché à en faire usage sous une fausse signature, à moins que par erreur le cedant de nos amis eût disposé de cette traite en faveur de deux personnes differentes. Nous avons cherché à nous éclaircir du fait; mais nous n’avons pu y reussir, car ayant envoyé d’abord chez M. Le Ray de Chaumont pour lui demander la representation de cette 4eme. et prendre connoissance des Endossemens, il fit réponse n’avoir reçu cet effet que pour le faire accepter seulement qu’il n’en avoit tenu aucune note et il renvoya à son commis pous savoir de lui le nom du Banquier qui auroit pu lui remettre cet effet. Celui-ci indiqua Mr. Jn. Cottin l’ainé et fils; on passa chez eux, et recherche faite sur leurs Livres ils n’ont trouvé aucune trace de cet effet. Dans cette position nous croyons convenable tant pour l’interêt de nos amis que pour le vôtre propre de former opposition chez M. Grand au paiement de cet effet. Et à l’écheance quand le porteur de la 4e. acceptée se présentera, on verra à éclaircir ou le double emploi ou le faux. C’est ce que nous allons faire, en attendant nous croyons devoir vous en prévenir, comme aussi que nous restons porteurs de cette lre. de Ch[ang]e que vous avez batonné.

Nous avons l’honneur d’être avec respect Monsieur Vos très humbles obéissans serviteurs