From the Chamber of Commerce of Montpelier (unpublished)
[1782-1783]

L’Independance des Ameriquains Anglais fit naitre dans Le Coeur de tous Les Français Lesperance et Le desir, douvrir dans Cette partie du monde un Commerce direct, et di Trouver une Nouvelle Consommation pour Leurs denrées, et Les objets de Leurs Fabriques

L’Heureux Evennement de La Paix, doit decider des Liaisons deja preparées par Le rapport des Convenances, de Legere Encouragements peuvent En produire plutot Leffet, et Les rendre solides et Durables.

La chambre de Commerce et Montpellier inspirée par Le Zele Le plus actif et le plus vraÿ patriotisme, apres s’etre occupée de Ce projét, sest determinée de presenter au plus Sage et au plus Eclairé des Ministres, Les Voeux des Negociants de Son ressort, et Les aventages que Leur Commerce peut En retirér

Le Languedoc doit à La Fertilité de Son Sol, à Lä Beauté de Son Climat, a Lindustrie de Ses Habitans, des Vins Excellents, et des eaux de vies Superieures; Ses Fabriques de Draps, de Lainage, d’etoffes et Cotton, et de Soÿe, ce Sont multipliées et perfectionnées; Cette province peut non seulement Fournir aux Ameriquains Les produits de Son Sol, et de son Industrie, mais Encore des Toilles de Toutte Espece, et Les sels pour Leur pecherie qui Seront produits par Les Nouvelles Salines etablies à Sette, elle peut reunir Encore Laventage d’Etablir des prix aussi moderés que Ceux des puissances voisines; qui revalles du commerce Francais Ce sont empressées de Formér des Liaisons àvéc Les ameriquains Anglais, et cherchent meme a ses assurés La prefference, En offrant aux Treize Etats Unis des privilleges, et La plus Grande protection:

Le Languedoc En procurant aux Ameriquains Anglais Tous Les objets de Luxe, comme Ceux de premiere necessité peut Consomer une partie de Leur denrees, et autres produits quil recevra En Echange; Ses Fabriques Employeront Leur Laines, Cottons, peleteries, et Cuivre, Leur Tabac Sera achetté dans La Ville et port de Sette, par Mss. Les Fermiers Genereaux, qui ÿ ont Etablÿ une Manufacture des plus Considerables,

Les salaisons ameriquaines si Consommeront Lorsquelles pourront Etre Necessaires, et ne prejudicieront point au Commerce des pecheurs Francais, qui sont exempt des droits, tandis que Les salaisons ameriquaines En paÿeront de Tres Considerables,

Les Grains, Farines, et Ris deviendront Souvent necessaires, Leur Merrin de Toutte espece Sera recherché dans une province dont Le Vignoble immence necessite à une Consommation proportionnée de Futaille, dont La rareté à produit deja une cherté, qui tent au detriment de Son Commerce En Vins,

Mais Comme Les Articles que Le Languedoc pourra fournir aux Ameriquains Sont d’une bien plus grande valeur que ceux que Lon recevra, Le Commerce de france ne pourra Se Ballancer que par une plus Grande quantité en Marchandises Anglaises; Car un Vaisseau Expedié ávéc un chargement de productions ameriquaines Et arrivé En France, ne pourra avec Son seul produit Etre rechargé àvéc des denrées, ou Marchandises de France, que par Le Secour d’un Credit qui devra Etre paÿé par de nouveaux Envois; il Seroit necessaire et aventageux a La France de Trouver des Liaisons Intermediaires qui peussent acquitter Les debtes ameriquaines; L’Italie Est heureusement située pour remplir Cet objet, Les salaisons, comme tous Les autres Articles de Lamerique si vendront, mais il faut que la france puisse Etre à même de Se Conformér au prix que dautres Nations pourroient Etablir sur Les mêmes denrées; Cette Balance deviendroit impossible si Les denrées ameriquaines à portées à Sette, etoient assujeties a des droits d’Entrée et de sortie, qui rencheriroient Considerablement Les Marchandises, procureroit des Engorgements, et necessiteroit à des sacriffices qui detruiroit bientot Cette Branche de Commerce.

Par Le Traitté fait Entre La france, et Les Treize Etats Le 6 Fevrier 1778, Notre Auguste souverain anonça Article 30. quil pourroit Leur accordér En Europe, Un ou plusieurs ports francs

La province de Languedoc, qui se distingue par son amour pour Le Roÿ, Comme par son activité et Son industrie, dont Les produits enrichissent La Ville, et Le Commerce de Marseille, reclame aujourdhuÿ Comme Une Favoeur quelle merite peut etre, que Le Port de Sette, devienne Franc, pour Le Seul Commerce d’exportation ou dimportation, quelle pourra Faire Avec Les Anglais ameriquains

Si L’on considere Encore que Cette Vaste province, na aucune sorte de privillege, pour son commerce, quelle à Besoin de Nouveaux debouchés pour Ecouler Ses denrées, et productions quelle a Multipliés par des Meilleures Cultures, que La Ville et port de Sette Sera prolongée dans son Enfance sans de nouveaux moiens, Sa reclamation sera moins regardée Comme Un objet dambition que L’effet dune Sage prevoÿance pour Lavenir.

Elle attendra dans Le Sillance Respectueux qui Luÿ Convient Une decision a La quelle elle aplaudira, Toujours, puisqu’elle est le plus parfaitement Convaincue des Lumieres Comme de La Sagesse du Ministre auquel Elle Sadresse; Cette province Glorieuse davoir Eté son Berceau, Voudroit Justiffier Sa protection, meriter de nouvelles Favoeurs, dont la Source est dans sa justice, dans La bonté de Son Coeur, dans Son amour pour Le Roÿ, et Son attachement pour La gloire, et La prosperite de La france,

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