Permettez que je réunisse ma voix à tant d’acclamations, de Compliments si justes et si vrais que vous recevez sur le grand ouvrage de l’indépendance de votre patrie, de sa souveraineté reconnuë et de la paix solide que vous venez de lui procurer avec tant d’honneur, par vos talents; et M. Washington par ses armes.

Permettez aussi que je vous prie de vouloir bien agréer, que je vous fasse passer incessamment à Passy un panier de mon meilleur vin vieux en Cadeau pour célébrer la paix: vous le connoissez, si M. Cabanis fils vous en a fait boire chez Mde. helvetius à Auteuil, comme il m’a fait l’honneur de me le mander. Je serai flatté que vous vouliez bien le recevoir d’un bon Citoyen.

Je prendrai la liberté d’en joindre un pareil pour M. Washington pour lequel j’ai ainsi que pour vous Beaucoup de vénération et de respect; je l’en préviens par la lettre ci-jointe, que vous voudrez bien lui faire passer dans son nouveau domicile en virginie que j’ignore.

Voudrez vous bien, Monsieur, quand vous serez un peu plus de loisir, que je vous prie de me donner un demi quart d’heure de complaisance, pour lire un projet de Paratonnerre sur mes Batiments d’une de mes campagnes, au levant et au couchant de laquelle      des héritages précieux: notamment une seule piece de vigne de 50. crevées, que je voudrois par le même préservatif garentir de la grêle: mais pour cela il faut que je vous presente le local et mes idées, que j’ai dejà communiquées le 3. de ce mois a M. l’abbé Bensolon à Berrier mais surtout je voudrois avoir vos avis pour être sur de réussir.

Je suis avec beaucoup de respect Monsieur votre très humble et très obeissant serviteur