J’ai reçu ce matin la lettre ci jointe dont j’ai crû, Monsieur, qu’il seroit bon que vous fussiez instruit, quoique vous aiez pû apprendre à Versailles une partie de son contenu. Si j’avois sû votre adresse à Versailles, je vous l’aurois envoiée tout de suite; je la remets avec la mienne à un de vos Messieurs qui veut bien me promettre de vous la donner, si vous revenez ce soir, ou de vous la faire tenir, si vous ne revenez pas. Je vous prierai de ne la communiquer à personne, et de me la rendre à votre retour. Si j’apprens quelques nouvelles de M. du Coudrai, M. le Blond, j’aurai l’honneur de vous les transmettre tout de suite. Recevez, je vous supplie, mes voeux pour l’Amerique, et l’hommage de l’estime et de l’attachement avec lesquels j’ai l’honneur d’être, Monsieur, Votre très humble et très obeissant serviteur