From Augustin Baudin (unpublished)
a St. Martin Isle de Ré le 12 7bre 1780
Très honorable,

Je prend la Libertés de vous Ecrire, Pour vous Prier de mestre favorable; si ceux qui sont maheureux ont quelques Bienfaits a attendre de Votre Ame Généreuse, j’ai Plus que Personne d[r]oit dy Pretendre.

Aint ete il y a environ deux ans et demy Pour me fixer en Pensilvanie, avec un assé Gros capital, j’ai eu le malheur d’Estre Pris Par les ennemis, Pret darriver au Port, ile mont traseféré dans Les Prisons de Noujou York, ou j’ai Resté fort longtems, ausy tôt que Jen fus sorty, je me mis au services du continent, sur un Petit corsaires voulant eprouver sy la fortune, me seroit toujours contraire, nous fumes Pris des la Premiere sortie, Par la Galatée, qui me remit dans la Prison dou je ne faisois que de sortir, ou J’ai Resté six mois conséqutifs, a ma sortie J’ai trouvé de suitte une occasion Pour france de Laquelle J’ai Profité Pour Rejoindre ma mere Paterie appres avoir Eprouvé les Desastres les Plus Grand, me trouvant pour toutte fortune 156 dollars Pappier Monoie de L’Etat de Virginie, ce qui est le seul Bien qui me Reste de toute ma fortune, que J’avois Portés dans Le Continant. Je vous suplie; de vouloir avoir Egard a ma situation, et que Votre Coeur tendre et conptisant vous engage a estre favorable La fortune dun Jeune homme, en lui Renboursant, cette mediocre somme la quelle sera Pour lui dun Grand secours; vu qu’il se trouve dans un Besoin Peresant, il vous assure qu’il ne fera de veux au Ciel; que Pour la Prospérite de votre Grandeur.

Je suis avec un Profon Respect, Tres honorable, Votre Très humble et très obeissant serviteur

Baudin fils

Endorsed: Baudin, Isle de Re 12. Sept. 1780.
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