Comments on Turgot’s Plan for a Single Tax
Reprinted from Gustave Schelle, ed., Oeuvres de Turgot et documents le concernant (5 vols., Paris, 1913-34), V, 516.
[After July 3, 1777?]

Il peut y avoir des pays où toutes les terres soient possédées par des propriétaires qui ne les travaillent point par eux-mêmes, mais les abandonnent à des hommes de travil qui leur en payent chaque année une somme fixe à titre de fermage. Le revenu de ces propriétaires peut être aisément connu et taxé.

Il peut y avoir d’autres pays où les terres sont toutes travaillées par les propriétaires eux-mêmes.

Dans ce cas, n’y ayant point de fermage payé ni reçu, et le produit net étant différent dans les différentes années à raison de ce que la quantité de productions et leur valeur varient, le revenu de chaque propriétaire n’est pas aussi facile à connaître.

Il peut y avoir des pays ou plutôt des Etats qui n’ont point de territoire productif. Tel a été autrefois Tyr qui, dit-on, n’était qu’un rocher aride, habité seulement par des marchands et des manufacturiers. Dans ce cas, il n’existe point de revenu territorial; il vient tout entier de l’industrie et de l’emploi de l’argent.

Il peut y en avoir d’autres où ces deux choses se trouvent mêlées, comme la Hollande où il y a quelque revenu donné par la terre, mais en petite quantité, et une beaucoup plus grande quantité provenant de l’industrie et de l’emploi de l’argent à l’achat et à la revente des productions étrangères, et un autre revenu très considérable provenant de l’argent prêté dans les pays étrangers.

La forme d’imposition proposée dans la note sur l’impôt territorial peut-elle être également practicable et convenable dans tous ces cas?

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