Je suis on ne peut plus inquiet de n’avoir point encore eu, de reponce a une lestre que j’ay eu l’honeur de vous écrire, par la voye de mr. de sartine, au suget d’un mien frere, fait prisonier le 14 9bre 1777, en allant joindre l’armée du general Wasington, et dettenus dans les prison du fort st augustin de la floride; je vous priois de demender au Congré des ettats unis, de le comprendre dans les premieres echanges qui seroit faites. Daignes vous y interresser. Un mal’heureux a des droits sacré sur toutes les ames sensible. Seluy ci en a d’autant plus sur celles de tout citoyen d’amerique, que les peines sont causée par le desir qu’il avoit de participer a leur gloire, en partajent leur traveaux; trompé dans son attente il a trouvé sur se territoire infortuné, pour tout asile un orrible prison, ou il essuie des traittements encore plus atroces.

Je ne doute pas monsieur, que vous ne vous employies pour adoucir les peines mortelles que cause a toute une famille respectable la détention de Mr. le ch[evalie]r de lalande, je vous prie avec la plus vive instance d’y travailler et de vouloir bien m’en informer par le retour de Mr. jones qui veut bien se charger de vous remetre ma létre. Il me conseille d’y joindre celle que je viens de recevoir de mon mal’heureux frere, ou il me dettaille les vexsation quil éprouve, vous la trouverez si jointe, quoyque je sente qu’un aussi long détail doit etre tres ennuieux pour quelqu’un qu’il n’interresse pas particullierement. La reconnoissence la plus cincère est le prix du a un aussi signalé service, aussi puis je vous assurer que rien négallera jamais la miene, et celle de toute ma famille. Jay l’honeur d’etre avec un profond respect, Monsieur, Vostre très humble et tres obeissant serviteur