From — Dauber de Peÿrelongue (unpublished)
De Marmande le 25 juin 1778
Monsieur L’ambassadeur,

Permettez je vous suplie à une mere eplorée de Réclamer les Effets de votre protéction. Mon fils du Sr. De peÿrelongue capitaine dans le Reg[imen]t de Besançon artillerie animé du desir de se rendre utille dans votre patrie s’embarqua l’hiver dernier pour L’amerique septentrionalle. Le vessau sur léquel il etoit, aÿant eté pris, apres un combat de seize heures par un corsaire anglois aux atterages de New Hiorck, il à eté conduit au fort St augustin dans la nouvelle floride ou il est Devenü prisonnier et gardé à vue. Sa position est Dautant plus attendrissante pour sa famille, qu’on exerce envers Luy les traitemens les plus inhumains. Il est privé genérallement de tout, jusques aux aliments les plus necessaires à la vie, on Luy à enlevé quatre malles contenant la valeur de vingt mille Ecus et des papiers de famille de la plus grande consequance par les temoignages qu’ils offraient des services rendus à Letat par ses ancettres. Ceux que vous vouliés bien donner à S      par Le Brevet de major dartillerie et Les Lettres de Recommendation dont vous l’aviés honoré avan son depart sont les causes principalles du malheur qu’il eprouve. C’est à ses considérations Monsieur l’ambassadeur, que jose reclamer vos Bons offices. Protegés les jours de mon fils, daignés vous interesser au sort de sa malheureuse mere sauves lé lun et lautre du desespoir au’quel ils sont prets à succomber; s’ils ont bien à craindre, ils ont tout à esperer de la Bonté de votre coeur, et de l’hotorité qui vous est confiée.

Permettes egallement à ma tendresse de vous demander sil ý a lieu desperer quil serâ bientot echangé et les moÿens quon pouroit prendre pour luÿ faire parvenir des secours.

Je suis avec le plus profond Respect, Monsieur l’ambassadeur, Votre tres humble et tres obeissante servante

Dauber de peÿrelongue

Endorsed: Mde Peyrelongue about a Relation Prisoner at Augustine
630093 = 026-685a002.html