Proposition d’une personne riche demeurante a Liége, a monsieur le Docteur Francklin

On Sçait qu’il y a deux marchands qui fournissent aux americains les armes qu’il leur faut; ils ont a cet effet des commissionnaires a Liege.

Une personne de Liege riche, et qui fait un trés grand commerce offre de fournir aux dits americains toutes les armes dont ils peuvent avoir besoin. Ces armes subieont l’examen et les épreuves necessaires.

On offre de fournir par mois mille a douze cent fusils suivant le modele qu’on donnera; on ne les payera que lors de la Livraison.

On espere que sur trente mille fusils les Etats libres de l’amerique trouveront aumoins dix huit mille livres de profit, et auront pour le moins des armes aussi bonnes que celles qu’on leur fournit aujourdhuy.

Si monsieur le Docteur francklin accepte les offres de cette personne, elle les exécutera plus par inclination, que pour le bénéfice et fournira d’excellentes armes, même des mousquetons de cavalerie, et sabres.

Si monsieur Le Docteur francklin veux faire remettre des modeles de toutes les armes dont les americains peuvent avoir besoin, on luy enverra Les prix desdite armes, et d’aprés les Epreuves qui en seront faites, on Jugera de leur bonté, et de la difference de leur prix avec le prix de celles qu’on leur fournit aujourdhuy.

On désire traiter directement avec Monsieur le Docteur francklin, et en meritant sa confiance on se propose d’établir dans l’amerique libre une forte branche de commerce en ce genre.

On offre aussi de fournir toutes les toiles necessaires pour Draps &c.