From Chaumont
ls: American Philosophical Society
Passi ce 11 Décembre 1780
Monsieur le Docteur

Trouvez bon que je mette Sous vos yeux toute l'histoire de l'affretement de mon Vaisseau le Marquis de la fayette, les personnes à qui j'ai montré ma police trouvant mes prétentions Sans réplique. Mr. Votre neveu a pris la peine de faire des observations verbales à nos arbitres à Nantes, cela ne me parait pas juste puisque je ne leur avais donné a prononcer que sur la police et que je m'étais défendu même de leur écrire pour leur demander leur bienveillance; il me semble que Mr. Williams aurait dû en faire autant et ne leur rien dire qui put détourner leur unique attention sur la police qui fait notre loi; ainsi si je ne m'en rapporte pas à l'avis de ces arbitres, c'est qu'ils ne m'ont pas entendu et qu'ils ont entendu M Williams et que dans le vrai ils n'avoient besoin d'entendre ni l'un ni l'autre, aussi l'avis des négocians de Bordeaux differe totalement de celui des négocians de Nantes parcequ'ils n'ont jugé que sur la police sans Savoir même de quoi il était question relativement aux personnes. J'ai l'honneur de vous remettre, Monsieur le Docteur, une lettre de M. Williams du 14 Novembre dernier et une autre de Mrs. Jauge de Bordeaux du 5. de ce mois avec une copie de la police d'affrete-ment de mon Vaisseau le Marquis de la fayette sous un nom Sup-posé et l'avis des Négocians de Bordeaux Sur la dite police. Si vous jugez a propos de faire une consultation, je vous prie de ne pas perdre de tems, parceque mes interêts souffrent cruellement de tous ces retards, et je crois que vous pourriez lever ces diffi-cultés sur la simple lécture de la dite police. J'ai l'honneur d'être avec le plus respectueux attachement Monsieur le Docteur Votre très humble et très obéissant Serviteur

Leray de Chaumont

Mr. Le Docteur franklin
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