Voici l’explication des renvois de la lettre que j’envoie par cet ordinaire pour vous, à la dame du fauxbourg, et que je vous prie de faire retirer et remettre à sa destination aussitôt. (a) je tiens le fait et les accessoires du marchand de la cité qui a été la caution de M. Lawrens.

(b) Le lord dont je parle, c’est milord Abingdon. Kampenfeldt et Barrington sont repartis; leur croisiere ne peut être, comme je vous l’ai marqué, que Brest et le Texel.

J’ai toujours dans la tête qu’il faudroit par une feinte engager la grande flotte à aller à Gilbraltar, et faire ensuite en grand dans le canal, la manoeuvre qu’a fait en petit L’amiral Hood à st. christophe c’est à dire se mettre entre les revenans de gibraltar et les côtes d’angleterre. Je vous réitere mes inquietudes sur votre long silence, sur mon besoin d’argent, et l’impuissance où je suis de faire une reponse au sujet du libelle, concernant lequel je vous ai ecrit deux lettres conformément à vos desirs.

Vous connoissez mes sentimens pour vous

Je vous ai dit dans ma derniere, du 3 de ce mois, que la conduite d’un certain Lord (b) présageoit une nouvelle secousse. Voici sa pensée au sujet de la mission de m. grenville; je la tiens de son confident.

“Cette mission est une fausse démarche, à la considerer du côté de l’amerique, comme du côté de l’angleterre. Des propositions, sans l’aveu du parlement, sont une témérité, comme une acceptation de propositions, sans l’aveu du Congrès, en seroit une. (b) Voyés ma lettre d’aujourd’huy adressée à Dom.

Par votre lettre du 12 avril, vous m’aviés expressément promis que dans dix ou douze jours vous m’enverriéz mes fonds de Bâle. Je m’etois arrangé en consequence, et me voilà encore à découvert dans un pays, ou d’un moment à l’autre je puis avoir un besoin immediat d’argent. Je suis d’autant plus inquiet, que dans tout le cours d’avril il n’est pas resté une malle en arriere. Je ne fais pas de commentaire sur cette position. Je suis sur que vous y serés sensible.