From Janus, Baron de Zreny (unpublished)
A Saint Petit Martin dans le rue de Saint Martin le 5 Octobre 1781. Je reste ici jusq. Lundi
Monseigneur!

Par le refus, que Vous me donates hier, je suis mis dans un embaras bien extraordinaire. Je fait 248 lieu pour parvenir au but: j’ai Vous envoyé mes Reflexions sur la guerre presente, j’ai attendri tant vos affaires, que j’ai quitté les services de l’Empereur, et enfin me voici attrapé. Ce n’est pas votre faute Monseigneur, c’est ma caprice enragée pour combattre pour votre liberté et independence. Vous eutes hier la bonté de me dire que Vous ayez l’ordre de n’envoyer ni recommender personne d’etranger: mai pardonez moi c’est un ordre contre la politique et raison de guerre. Le degout contre autres nations sent l’amour propre et confiance peut etre nuisible. Annibal ramassoit tout le monde sous ses armes et demeuroit vainqueur seiz ans en Italie, et si ses cytoiens l’avoient fourni des provisions necessaires, il auroit reste la plus longtems, et auroit defait les Romains. Le grand Frederic Roi de Prusse a fait de meme: il a force les prisonniers de guerre pour prendre ses armes et combattre contre les ennemis. Mais pour faire la guerre de telle espece il faut etre Annibal et Frederic, qui vous manquent. Posé, Arnold etoit traitre, est il la consequence pour les autres etrangers? Comte Poulawsky Polonois mon ancienne ami, Kalbe Prussien, n’ont ils pas fait leur devoir, comme il faut? Une timidité de telle race, est une marque d’un etat pas encore etabli. Monseigneur! J’ai l’honneur de Vous dire que j’ai approfondi toutes vos circonstances de guerre, et de la police, et je ne trouve, que Vous tout seul un vrai soutien de votre nouvelle Republique. Vous n’aviez pas tire la France dans les interets de l’Amerique, Washington n’auroit jamais pu se defendre contre les progrês des Anglois. Heureux! Si Vous etes deja capable de conduire la guerre par vous memes, mais, moi je ne connois personne, Washington excepté, qui s’oseroit measurer avec les Anglois. Washington est un homme de merite, que j’estime comme un Fabius, soit que je viendrai en Amerique, ou non: c’est lui, a qui je vais dedier mon ouvrage sans regarder la recompense avec qui on a regalé Mons. Koch Professeur de Stutgard. Voici la dedication que je viens de faire: Omnibus in terris ad quas tua facta Washington Fama tulit, dum dulce putas vel ponere in armis Fortem animam aut clari victricia signa triumphi Figere, dum servile jugum disrumpere tentas America, dum tot, dum tanta negotia solus Componis meritos Tibi consecramus honores. Te contra rapitur, totoque Britannia nisu Illaqueat pretio Chattos mare mille carinis Ac Acheronta movet: Sed Tu cum Tirtius urget Teque Tuosque ducum Clinton, quidcunque pericli est, Excipis invictus Boream undasque minaces Jam sex(?) heroa frangis virtute Decembres. I decus America, quo te tua fata vocabunt I, pete cum palma cingentem tempora laurum quid nos, qui colles notasque binominis Istri Delicias fugimus Te propter? Num Tua docto Fronde comas vincti referemus proelia versu (?) Vel mage Martis opus lituos ac castra secuti Te duce sternemus gaudentes cade Britannos? Arma virumque canat Varius vel Publius alter Choerilus aut melior describat Homerus Ulyssem. Me quod si capulo praecingis Barbyton istud Hic paries, cytharasque leves hic Phoebus habebit.

C’est mon vrai temoignage Monseigneur a Vous, et a Mons. Washington de l’atachement et l’estime, avec qui j’ai l’honneur d’etre pendant ma vie Monseigneur votre tres humble serviteur

Janus Bar. de Zreny

Endorsed: Freny [sic] Baron de 5. 8bre 1781.
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