From — Beaubourg (unpublished)
a paris ce 20 septembre 1777

Ayant ouÿ parler de vous monsieur à m[on]s[ieu]r poupart officier de marine qui mes très proche la bienfésance qui vous ais commune me donne le désire de vous demender si vous pouvier auqu’a que vous vincier a paris me donner une demieure de tems pour minstruire et ávoire lhonneur de vous entretenire surre le dessin que jay de faire passer un jeunhomme qui mapartien dans vos colonies pour le service, qui veut les aventages que vous vous drerier bien lui procurer par des recomendations de votre part et une asurence qu’a votre considération on lui donneroit un poste dofficier à son arrivé muni dune de vos lettre pour se présenté, à ceux à qui vous vouderier bien le recomender áffin que l’on y ût egard et qu’on lenployas, le jeunhomme etant fort sage mes s’ans fortune, il est plin de conduitte, il n’a pas une senté bien robuste il ávait passé en espagne pour y voire une parante et setoit mis dans le gout daître dans les garde du roy despagne. La fatigue continuel que le roy despagne fait essuier pour la chasse à tout ses messieur la forcé direnoncer si il ni à point dobstacle à que jay lhonneur de vous demender et que vous soyé disposer à aubliger d’oneste jens en faveur de la connessance de msr poupart qui se joindra a mois lors que je lui feray part de mes intentions pour vous demender votre apuis au illes et que vous voulier bien me lacorder: si à passi je puis vous y entretenire donné le jours je tacheré de mi rendre je suis pour bien peu de tems dans cette capitale ma résidence est en province sous 8 jours je comte repartire ne pouvant restere plus, je seray charmé d’avoire lhonneur de vous saluer et de vous engager à vous interesser au sort d’un jeune homme de famille qui est tres rengé, et de vous donner une ôccasion de suivre le penchant que vous ávés a faire le bien si mesme vous jugier lenployer dans quelque autre poste que dans le militerre il á par de vers lui quelque áquis jay lhonneur daitre en attendant votre réponce avec une parfaitte considération Monsieur Votre tres humble servente

de beaubourg

mon adresse: clouaître st jaque l’hopitale près la rüe du signe chés msr canut à paris
Addressed: Monsieur / Monsieur le docteur / franclin demeurant / à passy près chaillos / a passi je vous prie réponce
Endorsed: De Beaubourg, Paris 20 7b. 1777
[Transcription in intelligible French:

Ayant ouï parler de vous, Monsieur, par Monsieur Poupart, officier de marine, qui m’est proche, la bienfaisance qui vous est commune me donne le désir de vous demander si vous pouviez, au cas que vous vinssiez à Paris, me donner une demi-heure de temps pour m’instruire et avoir l’honneur de vous entretenir sur le dessein que j’ai de faire passer un jeune homme qui m’appartient dans vos colonies, pour le service. [Il] veut les avantages que vous voudriez bien lui procurer par des recommandations de votre part et une assurance qu’à votre considération on lui donnerait un poste d’officier à son arrivée, muni d’une de vos lettres pour se présenter à ceux à qui vous voudriez bien le recommander afin que l’on y eut égard et qu’on l’employât, le jeune homme étant fort sage mais sans fortune. Il est plein de conduite, il n’a pas une santé bien robuste; il avait passé en Espagne pour y voir une parente et s était mis dans le goût d’être dans les gardes du Roi d’Espagne. La fatigue continuelle que le Roi d’Espagne fait essuyer pour la chasse à tous ces Messieurs l’a forcé d’y renoncer. S’il n’y a point d’obstacle à ce que j’ai l’honneur de vous demander, et que vous soyez disposé à obliger d’honnêtes gens en faveur de la connaissance de Monsieur Poupart, qui se joindra à moi lorsque je lui ferai part de mes intentions pour vous demander votre appui aux îles et que vous vouliez bien me l’accorder. Si je puis vous entretenir a Passy, donnez le jour, je tacherai de m’y rendre. Je suis pour bien peu de temps dans cette capitale. Ma résidence est en province. Sous huit jours, je compte repartir, ne pouvant rester plus. Je serai charmée d’avoir l’honneur de vous saluer et de vous engager à vous intéresser au sort d’un jeune homme de famille, qui est très rangé, et de vous donner une occasion de suivre le penchant que vous avez à faire le bien. Si même vous jugiez l’employer dans quelqu’autre poste que dans le militaire, il a par devers lui quelques acquits. J’ai l’honneur d’être, en attendant votre réponse, avec une parfaite considération, Monsieur, votre très humble servante

De Beaubourg]

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