From Comtesse d’Houdetot (unpublished)
Sannois Le 7 May 1787

J’ay Ecrit a Mon Cher Et Venerable Docteur plusieurs Lettres dont j’ignore Le Sort Mais je ne puis Laisser passer une occasion sure sans Luy Renouveller L’homage de mon attachement et de ma tendre Veneration. J’ose vous suplier Mon Cher Et Respectable Docteur D’Estre persuadé que Les traces en sont inefaceables. J’ay joui avec Delices De votre heureux et triomphant Retour dans cette patrie qui vous doit tant et ou vous Emportiés Les voeux des deux Mondes. Puissiés vous achever doucement une Carriere Encore Longtems prolongée Entre Les Bras de vos parans, De vos Compatriotes Reconnaissans. Vous aurés Eté instruit des Revolutions qui se sont passées dans L’administration de notre paÿs et L’interest que vous prenéz a nous vous fera admirer Les Etranges Circonstances qui nous donnent dans ce moment pour Ministre principal un Eleve, un Emule De Mr. Turgot, Et par Consequent L’Esperance Du plus Beau gouvernement. Nos alliés y gagnent sans doute car tout gagne quand La Raison gouverne; puisse seulement Estre plus Durable Le Bien que nous Esperons. Adieu Mon Cher Docteur songés quelque fois a Moy, a Sannois, a cet arbre vénéré, planté De Vos Mains et qui croist sur ce coin de terre qui M’apartient et ou il m’est si doux De penser a vous et de rendre homage a Vos Vertus et a Vos Lumieres Et a tout ce qui Vous Rend Respectable Et Cher a l’humanité. C’est La, Vous Le Sçavés Mon genre de Devotion et Vous Etés un de Mes Saints

La Comtesse dhoudetot

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