il m’a été impossible de vous adresser plûtot Les observations faites sur L’hygrometre de Mr. De Luc, que L’Academie de Sciences et arts de Phyladelphie m’a Confié en 7bre. dernier. il a fallu 1o. Lui Choisir un emplacement convenable. 2o. Lui faire Construire un appartement particulier: si je puis m’exprimer ainsi) 3o. donner à ce Logement le tems de Secher parfaitement. 4o faire beaucoup d’observations pour m’assurer du moment de la plus grande secheresse diurne et de celui de la plus grande humidité (tout etant egal) relativement à la nature des vents et à L’influence des autres propriétés de L’atmosphere, pour pouvoir régler Les heures d’observations sur ces deux instants une fois connus. 5o enfin j’ai desiré avoir quelques resultats pour vous être envoyés.

D’apres cela je pense, Monsieur, que vous ne me soupçonnerez pas de négligence a Cultiver votre Correspondance: elle est trop chere à mon Coeur et trop précieuse à mon instruction pour que je ne cherche pas à vous Convaincre que je ferai tout ce qui dependera de moi pour L’alimenter. C’est pouquoi je vous prie d’agréer L’adresse que je vous fais ici pour La Société Phylosophique de Philadelphie, de quelques mois d’observations faites sur L’hygrometre de L’invention de Mr. De Luc. instrument trés sensible parfaitement correspondant avec Les variations de L’atmosphere et celles eprouvées par mes autres instruments de météorologie.

Si vous daignez acceuillir ce premier envoi ainsi que L’Academie dont vous estes Le Chef; que vous, et elle agreiez qu’une pareille adresse vous fut faite tous Les mois, je ferai dans ce cas tous mes efforts pour remplir cet engagement; et si même, elle vous paroissoit desirrer que je lui soignasse quelques instruments en tout pareils aux miens, je vous prie de vouloir bien, Monsieur, L’assurer de mon Entier dévouement à cet effet, et alors je me randerai à la Capitale avec beaucoup de plaisir.

La Société phylosophique n’a aucune objection. que Les observations hugrometriques soyent jointes à celles que Mr. jones Transhard m’a demandées pour son ouvrage, elles seront publiées dans Le Columbian Magazine. cela vous Evitera beaucoup de peine provenant de mon imperfection dans la langue et L’ecriture Angloise. je n’ai pas voulu Les Liver à L’impression avant d’En avoir obtenu L’agrément de L’Academie, ayant trés a Coeur de faire tout ce qui pourra Lui être Le plus satisfaisant.

je sois avec Respect Monsieur Votre trés humble et trés Obeissant serviteur