à Versles. le 22. Mars 1783.
J’ai l’honneur de vous envoÿer, Monsieur, Copie de la réponse que
j’ai reçue de Mr. le Mis. de Castries relativement à la saisie
faite sur les déniers provenants de l’armemt. de la frégate
Américaine l’Alliance. Cette réponse du Ministre de la Marine ne
vous laissera, Monsieur rien à désirer sur les ordres qui ont été
donnés pour redresser le procédé irrégulier qui a fait le sujet de
vos plaintes. J’ai l’honneur d’être très sincérement, Monsieur
votre très humble et très obéissant Serviteur
M. franklin
Copie de la lettre de Mr. le Mis. de Castries à M. le Cte. de
Vergennes
De Versailles le 14. Mars 1783.
J’ai reçu, M. avec la lettre que vous m’avez fait l’honneur de
m’écrire le 12e de ce mois les Piéces qui vous ont été adressées
par M. Franklin relativemt. a la Saisie faite a la requete des
Srs. forster freres négociants à Bordeaux sur tous les deniers qui
peuvent être dus à l’armement de la frégate Américaine l’Alliance.
Comme ainsi que vous l’observez, ce procedé est très irrégulier,
et que dans l’hipothèse ou les Etats Unis seroient véritablement
les débiteurs des Srs. forster, ces derniers pouvoient, sans se
porter a de pareilles extrémités, recourir à la protection du Roy
qui leur auroit procuré toute justice, je fais sentir à ces
Négociants combien leur conduite (?) a cette occasion a été
déplacée, et je leur prescris expressement de lever sans délai la
Saisie dont il est cas. Je crois même pour accelerer davantage
l’execution des ordres de S. Mté. devoir autoriser M. Thevenart
Commandt. la Marine à l’Orient a les au particulier
charge en ce port des pouvoirs des Srs. forster. J’ai l’honneur
etc.