From Anne-Louise Boivin d’Hardancourt Brillon de Jouy (unpublished)
ce samedi matin

Je vous envoye mon aimable papa la musique que vous m’avés demandé l’autre jour, ce n’est pas sans avoir le coeur bien gros, l’idée de votre départ me paroist un songe pénible je cherche a me pérsuader que le réveil m’en délivrera; óh mon réspéctable ami vous serés toujours présent dans ce coeur sensible qui vous chérira le temp de son éxistance vous souviendrés vous quelquefois de la fémme qui vous aime le plus? Je ne veux plus parlér de cétte matiére qui me chagrine et vous attendriroit, je pars demain pour aller voir ma mére, voulés vous ce soir venir prendre le thé avec moi, ce seroit un vrai cadeau mon bon papa, áh venés venés.

Addressed: A Monsieur / Monsieur Franklin ambassadeur des états unis de l’amérique / A Passy
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