From — Vidau (unpublished)
Italie A Civitavecchia Le 3 fevrier 1783
Monsieur

La qualité de consul de La nation francoise en ce Port de L’Etat ecclesiastique, et celle de Pere de plusieurs enfans me donne assez de courage pour prendre La Liberté La plus respectueuse, et fiducielle de me presenter a Votre Excellence et pour offrir mes services, et ceux ma famille a un Ministre dignement Plenipotentiare des Etats unis de L’amerique, que je suis enchanté de pouvoir feliciter sur Le nouvel etat de souvraineté, et independance, que cette glorieuse Republique a acqueri par sa valeur et par L’alliançe contractée avec La Nation, que jay L’honneur de représenter, et servir en ce departement.

Cett’heureuse combinaison, et Les succés favorables, qu’elle a enfanté m’enhardissent a implorer La puissante protection de Votre Excellence et ses bons offices en faveur de mon cadet Paul Vidau, qui voudroit bien avoir L’honneur de servir en qualité d’Agent, ou de Consul Les Etats unis en cette place de commerce, Laquelle est La plus immediate a La Metropole de La domination papale, et qu’on peut a toutte bonne raison appeller Le Port de Rome. Votre Excellence est a portée d’etre instruite de La maniere zelee et de L’exactitude, dont j’en ai agi toujours a L’egard de La nation françoise pour protegger son commerce, et ses droits; J’en puis repondre autant de mon fils vis a vis de La nation Anglameriquaine, s’il sera assez heureux de pouvoir La representer et servir dans cette ville; C’est a quoy je prie tres humblemt. Votre Excellence de vouloir bien s’y employer, et d’etre persuadée que ma reconnoissance et mes obligations n’auront pas des Limites, et que je serai toutte ma vie avec Le plus profond respect De Votre Excellence Monsieur Votre tres humble, et tres obeist. serviteur

Vidau Consul de france

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