From Jean Rousseau (unpublished)
Londres le 24 Dec. 1784
Monsieur,

C’est avec empressement que je saisis l’occasion présente pour renouveller les voeux que j’ai fait en faveur de Vôtre Excellence; le Seigneur veuille prolonger vos jours pour le bonheur des Etats Unis, pour celui de vôtre famille, et de tous ceux qui ont l’honneur de vous connoître.

N’ayant jusqu’à present reçu aucune reponse sur ma respectueuse requête au Congrès, je craindrois beaucoup qu’elle n’a pas été favorable, ou que par quelque accident imprévu elle ne soit pas arrivée à sa destination, puisque jusqu’à ce moment j’ignore entièrement aucune détermination à ce sujet: Si appuyé d’un coté de la protection de V. E., de l’autre la gloire sans égale des Etats, en opposition à ma Situation critique: tout en un mot contribue à rendre ma cause belle, et à me persuader que mon Neveu, qui aura l’honneur de vous delivrer la présente m’annoncera de bonnes nouvelles.

Le Congrès est si riche en moyens pour contribuer à la prosperité generale, ainsi qu’à celle des individus que je me flatte toujours d’un decret en ma faveur: indépendamment de ces moyens, des annuités, de quelques terres si fort à bienséance, il y auroit encore un autre moyen que je prends la liberté de proposer à Monsieur Grand afin qu’il aie la bonté de l’expliquer à V. E. étant suivant moi trop prolixe pour l’inserer ici.

Je suis avec beaucoup de respect de Votre Excellence Le Très humble et très obeissant serviteur

Jean Rousseau

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