From — Capion (unpublished)
Ambo Perincliti heroes! Congressûs Americanorum,eruditissime
Pacis, sub Independentiae Laureâ, Moderator!
Persuadé que c’est uniquement a l’humanité, non a une fumée de
Gloire, que vous avés sacrifié votre grand age, pour Votre Patrie,
je supplie Votre Excellence d’agréer l’homage d’un Septuagénaire,
né a Versailles, d’honetes parens attachés a La Cour; je désire
fort que le plus grand général du Monde, ainsi le Scavant juste,
Frédérick.II a til baptizé M. Wasington, partage ce tribut avec
l’aimable et respectable Docteur M. Benjamin Francklin.
Lorsque Vous retournerés, Monsieur, dans votre Chere Patrie, vos
concitoyens répéteront, souvent, a chacune de Vos Excellences,
nobis, cunctando, restituit rem, non ponebat enim rumores ante
salutem. Que vous vous êtes trouvés l’un et l’autre dans des
Vicissitudes qui Vous rappellaient ces deux vers D’Ovide.
Da mihi Moeoniden, et tot circonspice casus,
Ingenium fautis excidet omne Malis.
Et que votre espoir se soutenait par celui ci: soepe premente Deo
fert Deus alter opem. Que ne puisje Monsieur Cum vestrâ
Excellentiâ, conscendere Navem! dum ad Carissimam, omnibus,
Patriam rediturus sis. Quels delices pour moi! d’entendre nos
contemporains vous saluer sur le port avec ces deux vers de
Virgile
Libertasquae sera tamen respexit inertem,
Candidior postquam tondenti barba cadebat.
couronnant ces 2. vers de celuici—hic est qui nobis haec otia
fecit?
Apres avoir parcouru l’Amerique Francaise en 1729-30-31.
arrivant au fortuné port de Boston ou a Phyladelphie, je dirais ex
intimo corde Nunc dimittis Servum tuum Domine—quod viderunt oculi
mei salutare tuum—Utinam! Utinam! Utinam!
Je suis avec un tres tendre respect Monsieur de Votre Excellence
Le plus dévoué Serviteur
Capion Doctr. en Médecine
Labbé Pernéti etant avec sa croix pectorale, Bibliothecaire du Roy
de Prusse, j’ai cru pouvoir m’avoüer prêtre à Votre Excellence.
Je suis prêtre il est vrai, mais aux ames bien nées,
La raison n’attend pas le Nombre des années.
Ce n’est pas le Parchemin qui fait le Médecin, cet Etat peut dire
vim eundo aequ j’ai été dix huit ans Med. Aumonier dans les
Troupes, ma fortune ne me permettant pas de voyager autrement; j’y
ai appris dans les hopitaux comme dans Paris, que ce n’est pas en
fesant bondir le coeur d’un Malade, ce que le scavant Docteur
Berkeley Evêque de Cloyne, dit, qu’on peut guérir, puisqu’on doit
toujours avoir la maladie qu’occasionent les Drogues qu’un Malade
croit L’avoir guéri; ce que Mgr. le Duc D’Aranda a pensé il y a
bien des années, qui se trouvant a une confutation, repondit a un
viel Docteur disant contra vim mortis, etc. S. Exc. repondit
L’heure de la Mort c’est un Médecin au Chevet du lit d’un malade;
le Seigneur scait bien son Michel Montagne … (hoc inter nos sit,
velim).
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