From the Comte de Sayn et Wittgenstein (unpublished)
a Wittgenstein le 25. Janvier 1780.
Monsieur,

Vous avez de si justes pretensions sur l’estime du Public, et la mienne vous est si entierement acquise, que depuis longtems je me suis impatienté de n’etre pas a portée de Vous la faire remarquer.

Persuadé que vis a vis d’un esprit philosophique un acte de confiance seroit le plus sur garant de la verité de mes sentimens, j’ose me flatter, Monsieur, que Vous voudrez bien agreer la mienne par rapport a une affaire qui m’est assez de consequence, ne tirant a rien moins que de rembourser moi et mes sujets d’une somme d’argent assez considerable, dont le Sieur Lutterloh comme officier anglois et etabli dans ma Ville de Lasphe a faire des recrües pour le service de la Grande Bretagne nous est reste redevable depuis l’année 1776. La liquidation en a eté faite juridiquement et les Pieces justificatives Vous seront presenté sitot que je serai averti qu’il Vous plaira de Vous interposer pour notre satisfaction.

Je n’en doute pas, Monsieur, considerant Votre façon de penser et d’agir, et que le Sieur Lutterloh, que je crois d’ailleurs assez honnête home pour payer ses dettes s’il en a les moyens est de Votre ressort, servant a ce que disent les nouvelles publiques et particulieres a l’armée de Monsieur Washington avec distinction.

Un esprit universel comme le Votre regle aussi bien les interets d’un grand peuple que de quelques particuliers; c’est Votre cas et le mien, et l’excuse la plus valable d’avoir osé interrompre Vos grandes occupations. Joignez y les assurances de la plus parfaite consideration, avec laquelle j’ai l’honneur d’etre, Monsieur, Votre tres humble et tres affectionné serviteur

Jean Louis Comte de Sayn et Wittgenstein

Endorsed: Le Comte de Sayn et de Witgenstein 25 jr. 1780
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