From the Baron Rosencrone (unpublished)
a Copenhague Le 8. Juillet 1783
Monsieur!

Je n’ai rien eû de plus pressé monsieur, que de mettre sous les yeux du Roi la Lettre que Vous m’avez fait l’honneur de m’ecrire ainsi que le Projêt pour un Traité d’amitié et de Commerce qui L’accompagnoit. Le Roi a appris avec la plus parfaite Satisfaction les assûrances que cette Lettre contenoit des bonnes Dispositions du Congrês de contracter des Liaisons d’amitié et de Commerce avec ses Royaumes, ces Liens etat egalement conformes aux Interêts des deux Etats et aux Desirs sincêres de Sa Majesté, qui tendent à cimenter par tous les moyens possibles l’harmonie, l’union et la Confiance qu’Elle souhaite d’etablir à perpetuité entre sa Couronne et les Etats unis.

Le Contre-Projet ci joint ne diffère en rien d’essentiel du Projet envoye, etant dressé entiêrement sur les mêmes Principes, et vous en sers certainement convaincû monsieur, par la Notte qui explique les Raisons, qui ont fait ajouter quelques articles et donner seulement une Tournûre differente à d’autres, de sorte que je me flatte d’apprendre dans peu, que vous en aurés eté entiêrement satisfait, ayant trouvé la reciprocité la plus parfaite soigneusement etablie par tout.

Quant au second Objêt dont il est parlé dans la lettre dont Vous m’aves honoré, Vous connoissés deja monsieur, les Intentions genereuses de Sa Majesté envers les particuliers dont il est question, et Sa Majesté s’est plû d’autant d’avantage à saisir le premier moment de manifester ses Intentions, qu’Elle a crû pouvoir esperer avec raison, que le Congrês les envisageroit en même Tems, comme une Preuve marquée de son Amitié et de son Estime pour ce Corps respectable. Il ne me reste ainsi rien à ajouter, si non, que Le Roi se prêtera avec Plaisir à La maniêre la plus propre à accelerer La Conclusion du Traité que nous venons d’ebaucher. Ce sera pour moi une partie des plus agreables de mes fonctions, monsieur, de travailler à La Confection de ces heureuses Liaisons avec un Ministre d’une reputation aussi universelle que La vôtre, et c’est avec Les Sentiments de La Consideration La plus distinguée que j’ai L’honneur d’être, Monsieur! Votre três humble et três obeissant Serviteur

Rosencrone

à Mr. Francklin, Ministre des Etats unis de L’amerique, à Paris.
639943 = 040-u032.html