From W. Wildrick (unpublished)
Namur le 5 Août 1777
Monsjeur!

Cet a peu près 17 ans passés, que le Senat de l’Academie m’a creé Medecin: et en 1763 on me place dans un Regiment au service de Leur H. H. P. P. du Paÿs bas, pour faire la fonction du chirurgien Major, quelle charge j’ai encore. Et peut-être les Braves Americains avoient besoin de tels ou de tels hommes dans ces circonstances, cujuscunque ordinis dignitatisque illi sint. Et c’est pour cette cause que je m’addresse a vous Mons[ieu]r, pour ne voyager, ni travailler en vain. Quand donc je serai bien informé que vous ou vos Bonnes compatriottes (qui cherchent selon leur Declaration la liberté celeste, le plus aimable don dans cette monde, et a secouer le joug insuportable) me voudroient bien employer avec grace dans les Hopitaux, chez l’un, ou l’autre Regiment, (ou dans la politique charge) pour soigner les malades; je ferai tout mon devoir possible pour obtenir la permission de faire une voyage pour augmenter mes etudes; car si je me declare a aller aux Americains, on moi couperoit sans doute l’occasion. C’est seulement l’amour propre, qui me pousse; car je quitte librement ma tres chere epouse, et mon propre unique garcon de 6 ans, et ma nombreuse familie; je veus bien dire Adieu a tous pour un certain tems; j’abandonne ma tres chere patrie; et je perd chaque mois a Namur 25 Florins; et quand le Regiment est dans Hollande, je perd chaque mois 3 florins et 12 Sous; et par consequence j’ai un peu de raison de vous prier de payer les frais pour le transport de moi et de mon bagage; et un peu, pour que ma chere Epouse et mon Enfan pouvoient subsister.

Pardonnez moi Monsjeur, mes grandes fautes dans l’engage Francoise, et je me peut faire entendre avec peine. Je parle naturellement la langage Hollandoise ou Flamande, comme né dans la Province d’Overyssel: j’entend aussi un discours d’Allemande. Interim Deus ter optimus maximus, cui suspiria mea omni de corde mitto, adesse velit tuis vestrorumque consiliis justus, dirigere omnia vestra publica et privata, avertere omnem hostem ab omnibus vestris portis, conservare inter colonias unanimitatem atque vincula vestra firmissima, nunquam separanda, nunquam rumpenda. Utinam aliquid boni, commodi, justi contribuere possem.

Rogo te, Vir doctissime! ut omnia haece scripta, sint dicta sub rosa.

Subscribo me, Doctissime Domine! maximo cum honore, Devotissimum atque Deditissimum tuüm Servum

W: Wildrik

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