From “La Société requerante" (unpublished)
ce 9/5 1780
Monsieur,

Une Societé de Gens aisés a formé le Déssein d’établir une Colonie dans les Etats Unis de l’Amerique Septentrionale, offre qui ne tendrait qu’a donner de nombreux de fideles, d’utiles, et vertueûx Sûjets a cette puissante Republique. Guidés par le Désir de réaliser un Project si sage et avantageux et encourages en même Tems par la Solidité Du present offert Les Membres de cette Societé osent s’addresser a Votre Excellence et la supplier, de bien vouloir prendre ces Emigrans soûs Sa haûte Protection et les favoriser en leur faisant savoir s’ils peûvent être assurés d’obtenir Des Etats unis d’amerique 1. Entiere Liberté de Conscience 2. Un Mille géometrique Quarré en friche Dans une Contrée tempere, fertile, et salubre 3. La Joûissance de toûs les Priviléges accordes aux aûtres habitans de Etats unis 4. L’administration interieure de ses affaires Doméstiques sans l’Intervention d’une aûthorité Législative quelquonque sinon en Cas Du Droit de Vie et de Mort.

De l’aûtre Coté toûs les Membres de la Colonie susdite s’engagent, a une Soûmission inviolable et éternelle aux Loix génerales, et fondamentales De la République, qui ne seront cependant pas immediatement opposes aû le 2e et 4me Des Articles cy Dessus marqués.

C’est dans l’Esperance d’être honoré De Vôtre Excellence D’une Reponse prompte et favorable soûs l’addresse

à Monsieur Monsieur
De Kemtenstrauss Chevalier Du St Empire
Poste restante
a Munic
par Strasboûrg
que la Societé réquerante reste avec un tres profond Respect
Monsieur De Vôtre Excellence Les tres humbles et tres obeïssants
Serviteurs

Les Membres de la Societé réquerante

à Mr. Fränckling Ambassadeur Du Congrés d’ame. Sept.
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