Permettez, Monsieur, que j’ay l’honneur de faire a votre éxcellence mon sincere compliment sur la signature des preliminaires de la paix et sur l’independance reconnue et definitive des Etats unis de l’amerique. J’ose me flatter que Votre Excellence sera plus convaincüe de la sastifaction [sic] que j’ay ressentie de ce grand evenemement [sic] que je ne puis le luy exprimer par la part essentielle que j’ay le bonheur d’avoir a l’action qui l’avait decidé depuis la fin de 1781.

Je desirois temoigner le meme sentiment a son excelence M. le president du Congrès, si vous voulez bien avoir la bonté de vous charger de ma lettre. J’ose esperer que ce second hommage de mon respect pour votre Republique ne luy sera pas moins agreable que celuy que je luy ai rendu a york-town. Je voudrois qu’il me fut permis d’y joindre un de mes memoires sur le combat naval du 12 avril, pour luy prouver, que quoiqu’il n’ait en rien retardé la paix, et la reconnoissance de la souveraineté de la Republique americaine, elle ne scauroit sans injustice m’attribuer la cause de cet echec, tout infructueux qu’il a eté pour ses enemis et m’assurer par là la plenitude de son estime. Il doit m’etre permis d’avoir cette ambition.

J’ay l’honneur d’etre avec respect de votre Excelence le tres humble et tres obeissant serviteur