From Augustin-Jean-Louis-Antoine du Prat, Comte de Barbançon (unpublished)
Paris le 24 novembre 1786

Je vous prie, Monsieur, de vouloir bien recevoir mes remercimens du Catalogue que vous avez bien voulu m’envoyer par M. Levieliard. Je ne puis assez vous exprimer combien je suis sensible à cette marque de votre Souvenir.

Me permettez vous, Monsieur, de reclamer, en ce moment, votre complaisance? M. le Duc d’Orléans voudroit que je lui fisse venir deux caisses de graines pour semer dans le courant d’avril 1787; j’en desirerois aussi une pour mon compte; mais, Monsieur, pour que ces graines soient fraiches, bien choisis, parfaitement emballées, j’ai besoin d’une bonne recommandation de votre part auprès du Botaniste qui en fera l’envoi. Vous me rendrez le plus grand service, je vous assure, de vouloir bien me choisir celui que vous croirez le plus capable de bien remplir cette commission. Toutes les graines en général qui ont un peu de consistance, doivent être mises au fond de la caisse avec de la terre; mais pour que cette terre ne s’échappât point, il faudroit que la caisse fût bien jointe dans toutes ses parties, et fermée bien hermétiquement et que cette premiere caisse fût ensuite renfermée dans une autre faite avec moins de précaution.

Messieurs les amateurs s’obligeroient volontiers à payer ces envois plus cher, et même, si le botaniste le desire, on lui adresseroit, une autre année, des caisses avec des cases numérotées, pour contenir chaque sorte de graines et éviter la confusion. Je remettrai le prix des trois caisses que je demande, à M. Le Vieliard ou à telle autre personne que m’indiquera le botaniste. Il seroit aussi bien nécessaire que je reçusse la Lettre d’avis de l’expédition de ces trois caisses qu’on peut m’adresser toutes à mon nom et à mon hôtel rue de Babilone à Paris, avant l’envoi des caisses, si c’est possible.

Mille pardons, Monsieur, de tous les détails ennuyeux de cette longue Lettre qui n’auroit dû contenir que les assurances du sincere attachement avec Lequel J’ai L’honneur d’être, Monsieur, Votre très humble et très Obéissant Serviteur

Le Cte. de Barbançon

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