From Anne-Catherine de Ligniville Helvetius (unpublished)
ce lundi

Je ne sçaurois me faire, mon cher ami, à lidée que vous nous avez quitté que vous nétes plus à passy et que je ne vous reverai plus. Je vous vois dans vôtre litiere, à chaque pas que vous faites, vous eloignant de nous, perdu pour moi et pour mes amis, qui vous aimions tant et a qui vous laisset de si longs regrets. Je crains que vous ne soyieses [soyiers (DWS) †JCD] souffrants et que la route ne vous fatigue et n’auguemente votre incommodité. Si cela etoit, revenez mon cher ami, revenée avec nous. Vous embellirés ma petite retraite: elle vous plaira par l’amitié que vous y trouverez et par les soins que nous aurons de vous. Vous augmenteré le bonheur de notre vie, et nous contribuerons au votres, voila, monncher ami, des choses dont vous ne doutez pas, que vous avez pû lire dans mon coeur et dans celui de mes bons amis qui sont aussi les votres, je n’ai plus que le plaisir de vous les ecrire, de penser a vous et de vous repeter combien je suis votre bonne amie

ligniville-helvetius

Addressed: A Monsieur / Monsieur franklin aux havre
Endorsed: Madame Helvetius 1785
642455 = 043-u384.html