From — Hiriart (unpublished)
St. Sebastien en Espagne 29. Juin 1778.
Monsieur,

Le rang distingué que vous tenez parmi les Savants et parmi les Négociateurs vous rend digne des hommages du Siécle et de la Posterité. Daignez agréer celui qu’ose vous offrir le moindre de vos confréres, qui n’a d’autre merite que celui de partager bien sinçérement les sentimens dûs à vos vertus et à vos talens.

Je viens, Monsieur, de lire dans les Papiers publics un vers latin qu’on doit mettre au bas de votre portrait. On vous y fait enlever la foudre du ciel et le Scéptre des Tyrans. Mais la foudre rénaît; et vous m’aves bien l’air d’empêcher ce Scéptre de rénaître de même. C’est ce qui a donné lieu au vers suivant, le premier que j’aye fait de ma vie, et que je m’empresse d’adresser à l’Apollon qui m’a inspiré.

fulminis Aetherei ductor, fulmenque britannûm
Tyrannûm.

J’ai l’honneur d’etre avec le plus sinçére devoûement et le plus proffond respect, Monsieur, Votre très humble et très obéissant serviteur

hiriart
de la Societe Royale de Med[ecin]e de Paris
et des Basques amis du pays.
M. le Dr. franklin. Paris.
630117 = 026-697a001.html