From — Eudel (unpublished)
Cherbourg Le 8. Mars 1780.
Monseigneur,

Ne connoissant personne qui ait L’honneur de vous approcher; j’ai cru que La bonté de votre Carractere me permetteroit de m’addresser a vous même pour vous supplier de joindre à vos paquets ces deux Lettres pour l’amerique. J’ecris à un ami bien cher dont je n’ai pu avoir de nouvelles depuis deux ans; j’ignore meme s’il est à Boston ou à la Virginie il est de Nantes et est passé pour faire Le commerce: ne serait-ce pas trop exiger aussi, Monseigneur, que de vous p[r]ier [de] vouloir bien vous faire informer si M. Tardiveau est encore Existant et qu’elle partie des Etats unis il habitte; vous connoissez surement L’amitié et ses inquietudes et je ne doutte pas de votre envie d’obliger un fran [çais] permettés moi donc, Monseigneur, de réclamer ce Titre auprès de vous pour ce dont je v[iens] de vous prier.

Je suis avec respect, Monseigneur, Votre très humble et très obeissant serviteur

Eudel
Controleur général des fermes du Roy a Cherbourg
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