From Chaumont: Memoirs, [1778?]
University of Pennsylvania Library

Moyens de déconcerter le projet des Anglais de rentrer dans la puissance de Lamérique Septentrionale, par le discrédit du papier Monnoye.

La France fera le pret de quinze Millions à L’amerique, en lui cédant cette somme dans la création des rentes viagéres qu’elle vient de faire. Cette cession sera envoyée à L’amérique, où on fera la vente de ces rentes viagéres

Le 1rMillion sera peut être vendu..............dix pour un, en
papier Monnoye.
Le 2e.Million........................................neuf pour un
Le 3e.Million........................................huit pour un
Le 4e.Million........................................sept pour un
Le 5e.Million........................................six pour un
Le 6e.Million........................................cinq pour un
Le 7e.Million........................................quatre pour un
Le 8e.Million........................................trois pour un
Le 9e.Million........................................deux pour un
Le 10e.Million........................................au pair
55 Millions;
3,300,000 l.t. de
rentes éteints
Le11e
12e
13e
14e
15e.
serviront à payer les arrérages
pendant cinq ans.
Bénéfice pour l'amerique, trois Millions trois cent Mille
Livres par an, de rente, pendant 5 ans16,500,000
Extinction de capital ..................................55,000,000
71,500,000
Devra la France15,000,000. en capital
3,750,000. en interets
18,750,000
Bénéfice Net, sans qu'il en coute à la
france et à Lamerique. 52,750,000

Il y auroit de plus en Benefice, l’extinction de ces rentes pendant les cinq années.

Ce Bénéfice pourroit être reservé par la France comme faisant masse de la Totalité de son Emprunt.

L’Amérique rembourseroit à la France ces 18,750,000 l.t. au bout de Cinq ans, en France ou en Amérique, à son option, il est à présumer qu’elle préféreroit le payement à L’amérique pour y payer les tabacs pour la ferme generale.

Le grand mérite de cette operation, seroit de mettre au pair le papier du Congrès, et alors les Anglais perdant l’espoir des divisions internes, désireroient plus ardemment la paix.

Ce prêt de la France à L’amérique, n’ayant son exécution qu’au continent de L’amérique, n’ôtera rien des capitaux d’Europe qui seront portés au Trésor Royal de France, et par conséquent cette somme peut être additionnelle à celle de L’Edit, sans aucun inconvénient./.

Endorsed: Mr C’s Project for sinking the Paper Money.
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