From the Comtesse de Benyowsky (unpublished)
Baltimore le 21 april 1786
Monsieur,

Jai recu L’honeur deux de vos Lettres, avec bien de La Satisfaction, Le premier par Mr. Combe, et mon intention a eté de Vous repondre Sur Le champ pour vous eclairsir Le destin qui ma mené en amerique une Maladie Violente ma privé du plaisir, mais avec quelle joi, j’ai fut surpris de recevoir une Seconde Lettre, par L’aimable Md. Lenox; Mon Eloquence n’est point en etat de Vous L’exprimer. Souffré seullement q’un ame Sensible vous face du remerciment pour Votre noble recomandation; Cela est vrais j’en avois pas baucoup de Conaissance dans cette Ville, jai vecu presque incognito, et toujours succombé avec de Maladies, en Sort que mon unique Consolation consistois dans mes Enfans, q’ainsi L’espoir qui me flatoit de revoir bien tot mon mari.

L’interet que vous voulez bien prendre a mon egard m’engage, de vous faire scavoir La raison de mon sejour issy; apres que mon Mari a eu baucoup des desagremens a La Cour de france, et q’uil se voyoit avoir perdu la plus grande parti de sa fortune par des avances fait a Madagasquar il prit Le parti de s’eloigner pendant Le Ministere de Monsieur de Castrie, Le quelle n’est pas favorable a Ses interet; Comme nous avons encore des pretention aux Indes nous sont venu en amerique pour armer un batiment, et de chercher de tirer parti de ce que nous avons Laisse La, en même d’augmenter notre fortune s’il est possible. La disposition de mon mari et celle d’etre toujours en action, et cette dernier Lui fait honeur, puisque c’est pur et simple pour Le bien de sa famille, ce qui m’engaga a Le Suivre, mais Le long traversé que nous avons eu de Londres, avanca trop mes Couches qui empéchat de Le Suivre, et d’attendre issy son retour, je deja eu deux Lettres de Lui et je vien de recevoir de nouvelle de Madagasquar même que Le batiment a eté prét pour partir dans Le mois Janvier, ainsy je peut L’esperer dans deux mois d’issy, et je ne doute Nullement que nous devenons habitants de Votre patrie dont je me ferais baucoup de Gloire; Crainte de Vous ennuyer d’avantage je me reserve Le plaisir de Vous dire plus quand j’aurois L’honeur de Vous voir en attendant fait moi Le plaisir de m’ecrire de tems en tems ce sera La plus douce Satisfaction pour moi.

J’ai L’honeur d’etre avec Consideration Monsieur Votre tres humble et tres obeissante Servante

Comtesse Benyowzky

p.s. Le porteur de cette Lettre Mr. Borger ma prie de vouloir bien Le presenter a Vous Monsieur il a un Lettre pour vous du Cinat de hambourg, je ne le conait pas que de L’avoir vu dans une société. Voulez vous bien de faire mon Compliment a Monsieur votre petit fils, j’apris avec plaisir q’uil est avec vous.
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