From the Comte d’Estaing (unpublished)
à Paris, le 11 fevrier 1786
Monsieur,

Tous les hommes vous doivent leur admiration sous tant de rapports, qu’il est permis à ceux qui ont eu l’honneur de cultiver votre amitié de vous remercier des choses heureuses dont ils vous doivent les premiers principes.

Le Roi m’a permis d’accepter la grace dont la Georgie m’a honoré en me faisant citoyen de cet Etat. J’ai donc l’honneur inapréciable d’être Américain. Vous, qui avez su prévoir et qui avez osé prédire, dans vos sublimes réponses au Parlement d’Angleterre, les fautes de la nation angloise et Leurs résultats; vous, qui avez fait avec nous l’alliance de la guerre de la liberté et qui ensuite avez consommé la paix qui a constate ce grand oeuvre, comment n’avez vous pas daigné m’annoncer que je deviendrois votre compatriote? J’espère aller avant deux ans vous reprocher moi même à Philadelphie de m’avoir caché ce que je suis convaincu que je vous dois.

Permettez moi d’embrasser Monsieur votre petit fils et de vous prier d’être l’organe de mon très respectueux attachement pour l’Etat qui s’est honore lui même en vous choisissant pour son Gouverneur.

J’ai l’honneur d’etre avec respect, Monsieur, Votre très humble et très obéissant serviteur

Estaing

[In another hand] Sir This a happiness well felt by me, after having been your Exellency[’s] neibourgh at Passy, to find myself proprietor of an Estate in ye County that bears your name, this circumstance augments my satisfaction, and adds much to ye gratitude I owe to the State of Georgia, and will render more lively the desire in which my compatriots will join with me to fructify lands which your great Soul will alwais protect. Madam Helvetius has just had a second fit of Vekness, tho not so bad as ye first. We tell her ’tis your absence and love, that are ye cause of it: of which she does not blush, but only answers, friendship and true regrets hurt full as much,

Estaing

a son Exellence Monsieur Benjamin Franklin
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