From — Saint Sauveur fils (unpublished)
Trieste 12. Septembre. 1778.
Monsieur

Aucun françois ne vénére plus que moi vos vertus, Vos lumieres; ells ont operé le bien suprême des 13 Provinces unies que vous réprésentez Si dignement. Né, Sous le même ciel que Votre Excellence, d’une mere issue d’une Franquelin, ces circonstances m’affectent, ajoutent aux Sentiments respectueux que je dois à Votre Excellence, et me donnent la hardiesse de lui en faire hommage, en la priant très humblement de vouloir Les agréer.

Mon Bisaÿeul maternel nommé Franquelin, Originaire du Berri eût l’honneur de Servir le Roi en Canada sous les ordres de l’Intendant de cette Colonie; il S’y maria, eût famille, repassa en france avec la fortune qu’il avoît eû de Son Mariage; ÿ appella toute sa famille qui embarquèe sur le Vaisseau du Roi le Corossol, fit Naufrage, périt sur une des Iles desertes du fleuve Saint Laurent: mon Aÿeule alors malade, resta en Canada dans les mains de Sa Nourrice; M. Franquelin crût qu’il n’existoit plus aucun de ses enfants; ma grand’mere au pouvoir d’une tante qui n’avoit aucune rélation en France, Se crût Orpheline, marieè dans l’aisance; elle oublia de Suivre les traces de Son pere; les récherches que le mien a fait lui ont appris que dépuis Son départ, on ne l’avoit plus revu dans Sa patrie.

Pardonnez, Monsieur, ce pétit détail; je m’ÿ Livre pour favoriser le désir que j’ai que la ressemblance de nom puisse me [mériter?] quelques droits à l’honneur de votre estime, et de votre bienveillance.

Je suis avec le respect le plus profond Monsieur De Votre Excellence Le très-humble, et très-obéissant Serviteur.

Saint Sauveur Fils Ainé
Vice Consul de France.
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