From Benjamin Thompson (unpublished)
Nantes le 25 février 1779
Monsieur,

Dans la situation malheureuse ou Je me trouve dans un pais étranger Je ne peu m’addréssé a d’autre qu’a ceux qui représente ma patrie. C’est dans ce désein Monsieur que Jay recours a votre humanité ayant tout lieux d’éspérer quelque soulagement de votre part, lorsque vous scaurait par quel accidant Je me voye plongé dans le détrése.

Je suis native de la Ville de Boston et fils ainée dû fût capitaine Thompson qui commandé le gâlère l’éxpériment au service de Pensylvania, il a eu part a Calé les fameux Cheveaux de frize par cette Circonstance vous pouvoit vous le remettre puisque il ma diverses fois dit qu’il avoit l’honneur de vous Connoitre, aprés trois année de service il est mort par la fatigue qu’il a éssuÿer dans les galéres; étant fort attaché a la Cause je prie de Bonheur une Commission dans le service, que J’ay porté avéc honneur pendant deux années et demie, l’orsque n’étant point fortunee, et voyant que mes finances ne suffisait point a la dépence que Je faisait dans la troupe, Je la rendit au General Washington avéc lés raïsons qui m’y obligé en meme temps Je me résoluë de continuer mon ancien état, celuy de négociant, pour tachai de reparer ma fortune Et pour cet effect Je me suis liée avec un nommée Fritz, un amériquain, qui m’assura avoir établie une Corréspondance dans cette ville avéc un Monsieur Penet, et qu’il rétournai pour prendre dés merchandizes, nous partimes d’accord d’étre de moiétié dans touts les affairs que nous pourrions négocié, Cependant malheureusement pour Nous, en arrivant ici Monsieur Penet étoit parti pour Boston. Conséquenment nos projects déconcerté, par les malheurs et le retardement sur la traversé, Je me suis vuë, quelque temps apres mon arrivé, dépourvuë d’argent, n’ayant ni amis ni Connoisances Je proposé a plusieurs négocians de travailler dans leur Comptoir afin de pouvoir me maintenir et acquérir quelques Crédit, sachant Bien les deux langues et ayant été élevé dans le Commerce Je crût pouvoir trouvé de l’employe en attendant mieux sans faire beaucoup de reserche mais a mon grand malheur je m’apercois que personne n’a Bésoin.

Dans un Cas si déplorable Je n’ay que deux Choix, celuy de retourné en Amérique quitte pour la perte que J’ay fait, ou de tachai de me procurer quelque honnéte employe, cest dans ce dernier vuë que Je m’addresse a vous Monsieur vous suppliant de vous intéressé a mon Sort, afin de me tirer de la misère qui me menace sans un prompt sécours. Je prend la liberté de vous écrire en francois Monsieur, pour faire voir a ceux a qui Je pourroit étre utile que Je n’ignore point la langue.

Espérant de reussir dans cette dernière resourse, et que vous me ferai l’honneur de me répondre ausitot qu’il vous conviendra Je conclue par vous assuré que Jay L’honneur D’Etre avec le respect le plus profond, Monsieur, votre Très Humble et très obeissant Serviteur

Benjamin Thompson

Mon addresse, Chez Monsieur Hamelin prés de la Baune A Son Excellence Benjamin Franklin Ecuyer
Addressed: A Monsieur Monsieur Franklin / Embassadeur des Etats Unies de L’Amérique a la Court de France / a passy prés de Paris a Passy
Endorsed: Benj. Thompson Nantes 25 f.
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