From — d’Osmont and the Chevalier d’Osmont (unpublished)
A Ducé ce 9 xbre 1783
Monseigneur

Permettez qu’une famille qui reclame votre justice, des sentimens equitables et eclairé, voullant bien en connoitre, et appuyé de votre autorité les demandes que je vais expliquer à votre Grandeur, voullant bien y condescendre, une famille de france dont la Maison va ce trouver enneantie si votre bonté ne lui accorde la Grace que par distinction d’état et de fasson de penser, ce que par votre Credit en cette affaire, peu faire tout le bonheur que vous seul pouvez accorder. Venant d’apprendre que vous etiez à la Cour me fait esperer de vous une reponce plus instructive suivant votre avis pour parvenir à des moyens certains ce qu’une terre etendue comme est la Nouvelle Angletterre y chercher quelqu’un ou s’il etoit mort qu’il vive nous le souettons vû qu’il nous tireroit de l’ambarras ou nous sommes à ce sujet. Vous croyant repassé je vous ait envoyé des Lettres en Virginie. Voici le sujet et la coppie de ce que je eû l’honneur de vous ecrire en 1777. Un Gentilhomme françois nommé Jacques Charles D’osmont Ecuyer prit des fonds à interest avéque un Particulier de Nantes, un frere que nous avons actuellement à la maison qu’il l’angagat de signer et de passer avec lui en Virginie à Petersbourg, ayant eté un an pendant ce tems il a vû lui anvoyer pour 1800 Livres de tabac voullant lui en envoyer une segonde fois pour même valleur il fut pris. Lorsque la fievre fit resoudre a mon frere de revenir en france Il lui remit du papier pour Monseigneur de franklin qui etoit pour lors à Paris, ce voyant encore pris, ayant bien caché ce papier lui dit pour lors voila votre Papier., je suis engagé dans la dette, et ne pouvant à cause de la Guerre aydé à parvenir à faire passer des fonds ma santé me servant bien en france me rappelle pour en jouir. Je repasseroit et les fonds avantageux de ce que nous avons passé, puisque tout n’est pas vendu, les Centmille Livres en papier que vous avez vous metteront bien en etat dans un tems où les affaires de la Guerre facilliteront le commerce. Rentrand dans la maison paternelle et etant en france je n’ait besoin de rien, depuis ce tems il m’a ecrit de Petersbourg il y a quelques annees qu’il formoit le projet de faire un Acquest plustot que de laisser ces fonds sans produire que si cela lui reussiroit que cette acquest l’eloigneroit de Petersbourg, vu qu’il irroit dans la Louisiane, ou Michel Cipi [Missippippi] comme cela n’etoit pas encore fait, cela n’a pas peutestre eu lieu. Depuis la Paix il a été vû en Caroline, une vois etrangere assure que dans ces terres il a eté enterre un Gentilhomme de ce nom. Gignore s’il a tort ou si la mort est survenue. Il seroit donc utille s’il vit qu’etat heritier par la mort de pere et de mere, que cela nous procure des affaires de la derniere consequence. Notre mere venant de mourir ayant un tems accordé par justice par l’eloignement des lieux, la grande distance entre vous et nous et la promte exactitude aveque laqu’elle celui à qui il est du va mettre d’anciens heritages et les fraix consequents à quoi il ne va pas manquer et la part de mon frere va ce trouver absorbée. Depourvu de bien, et depuis ce tems de santé, si au contraire par ces recherches il etoit existant, ayant des fonds il payeroit mais s’il est vrai qu’il soit mort il faudroit trouver l’endroit ou il a finit ces jours et savoir apres sa mort a combien ce monteroit la valleur de son heritage, et un Extrait mortuaire en bonne forme. Je crois qu’en cela que votre Liberallité à l’égard d’un frere qui va devenir infortuné, si une ame bienfaisante comme la votre, que par distinction les Congres, instruits par une ordre de vous en consequence je vais remettre un petit precis instructif que par vous il seroit ordonné qu’en commençant par Petersbourg ou il a habitté, ensuite en Caroline enfin pour ne plus rien vous citter et obvier a ce cruel embarras que cette instruction fusse circulaire de Congres en Congres en touttes vos terres connues quelquesconques, il avoit trop de fonds et d’ambition pour la fortune pour que les congres n’ayent pas travaillé pour lui. D’ailleurs s’il est mort la justice aura travaillé pour lui. Encore un moyen expeditif c’est de le mettre dans vos gazettes et tout ce qu’on appelle Nouvelles Publiques dans votre Payis. Comment une famille comme la notre auseroit-elle ce promettre, sans connoissances, ny protection, sans trop bien qu’inconnu de Votre Grandeur des sentimens epures dont ma plume ce send incapable de louer le Genir Personnel qu’avec raison choisi par Distinction pour une Place fait briller en vous et reverer en france la supperiorité de vos sentimens nobles qui seul me fait esperer que votre bonté exaucera nos Voeux en nous honorant d’une reponce, Vous suppliant pour nous tirer du trouble avec plus de surté que ce soit sur differends Navires esperrant que Votre Grandeur voudra bien hous honorer d’avis pour en prouver l’existance ou la mort nous vous prions de nous honorer d’une reponce qui fera le modelle de nos demandes ne sachant pas les affaires ny a qui nous adresser. Nous vous prions en cela de nous enseigner les plus surs moyens ne sachant pas si le modelle que je vous envoye par la marche que vous nous enseigneriez. Ce seroit une grande faveur en tirant notre famille de cette inquietude il nous esteroit d’en publier les biens faits. Nous sommes en attendant ces Graces Monseigneur Vos tres humbles et tres obeissants serviteurs

D’Osmont
Le chevalier D’Osmont
Si Votre Grandeur nous fait l’honneur de nous faire faire Reponse notre adresse est à Mr. D’Osmont à Duée pres D’avranches Basse Normandie
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