Monsieur feutry machiniste est venu chez moy de Vottre Part en 1777 me demander de luy faire faire en fontte differenttes machines comme Bombe et Boullets nous avons examiné attentivement ensemble les modeles qu’il apportoit et sur les observations que je lui ay fait il m’a Prie d’en faire faire de nouveaux me disant que je serois Bien Payé de mes avances par vous Monsieur J’ay donc executé tout ce qu’il m’a Demandé. Aussitot que ces Pieces ont etees arrivées et que j’ay fait venir par la Diligence je les luy ay Remis. Il m’a Beaucoup Remercié et m’a Dit quil me Payeroit au Premier instant. Mais je ne l’ay plus Revu. J’ay passé differenttes fois a Passy pour avoir l’honneur de vous voir, mais toujours vous etiez embarassé ou etiez sorti.

J’aurai crut manquer au Respect qui vous est Du si j’avois Refusé a Mr. feutry d’emp[lir?] ces objets me disant toujour que c’etoit pour votre Comte et me Promettant de venir les Payer.

Je Vous Prie justement Monsieur de m’honorer d’un mot de Reponsse, si je dois compter sur le Payement de ces objets dont cy de L’autre Part le detail de mes Débourcés. Je ne vous ecrirois pas encore si je n’avois quitté le Commerce depuis un an et s’il ne falloit pas que je solde mes Registres.

Je suis avec Respect Monsieur Votre tres humble et obeissant serviteur