William Temple Franklin to Jean-Baptiste Le Roy (unpublished)
Philadelphie le 12. Oct. 1786

Je n’ai reçu Monsieur, que longtems après sa Datte la Lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’ecrire le 21. Avril: c’est pourquoi je je vous ai pas plutot fait mes Remerciements pour cette marque de votre Amitié, et pour toutes les peines que vous vous donner pour m’obliger. Agreez les je vous prie en ce moment ainsi que mes Excuses de tout l’Embarras que mon Indiscretion vous a occasioné. Permettez moi de vous observer qu’il seroit mieux d’envoyer les Chevreuils au Printemp qu’a l’autun, attendu que les Passages sont ordinairement plus favorables dans cette premiere Saison et que ces Animaux auront plus de temps pour s’accoutumer au Climat avant les froids Rigoureux. Je vous prie en me les envoyant de me faire scavoir quelle est leur Regime et de quelle maniere il faudroit les traiter. M. Le Veillard veut bien se charger de rembourser les Depenses qu’ils auront occasionés a Versailles. Mais Jene sçais comment Je pourrai jamais m’acquitter envers vous Monsieur de toutes les obligations que Je vous aurai pour un si beau present—et qui vous aura donné tant de Peines. Si Je puis en quelque chose vous etre utile ou agréable dans ce Pays Je vous prie de me commander et d’etre bien persuadé du Plaisir que J’aurai à satisfaire vos Desirs.

Mon Ayeul est très sensible a votre souvenir et me charge de vous assurer de son Estime et de son Amitié. C’est avec les memes Sentiments que J’ai l’honneur d’etre M. v. tr. h. et très obligé Servr.

W.T.F.

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