Le Capitaine d’un bâtiment arrivé à Royan, rapporte que M.
d’Estaing étoit dans le meilleur état à la Martinique; qu’il avoit
offert le Combat à l’Amiral Byron qui n’avoit pas jugé à propos de
l’accepter, et que les équipages de Son Escadre et les troupes
étoient dans la position la plus facheuse à Sainte-Lucie par les
maladies et le défaut de ressources en tout Genre.
L’Escadre de M. de la Motte-Piquet a appareillé le 3. de la
rade de Bertheanne, pour se rendre à l’Isle d’Aix, et y prendre
sous son Convoi les bâtimens qui y étoient rassemblés.
La frégate du roi La Gentille, a mené hier à Brest un Corsaire
Anglois de 20. Canons et 120. h. d’équipage.
Des Lettres de différents ports, disent qu’un district de la
domination angloise, entre la nouvelle York et le Canada, s’est
joint aux Etats-unis, et a Secoué le joug Anglois; que les Anglois
qui étoient en géorgie, manquoient de Tout, les habitans ayant
abandonné le pays; et de plus, qu’il regnoit parmi les troupes, des
maladies qui en faisoient périr un grand nombre.
On dit dans le moment, que les Vaisseaux et frégates du roi, qui
étoient en relache à l’orient, en Sont partis pour Se rendre à
Brest. M. Le Comte d’Orvilliers a passé ici aujourd’hui, retournant
à Brest.