Le sieur Louis anty, négotiant a nantes, a fait des achapts de diverses marchandises dans plusieurs fabriques de france pour le compte de l’état de virginie, après en avoir été chargé par le sieur p. penet, agent genéral de cêt état, et pourvu de pouvoirs a cêt effet, dûment reconnus et enregistrés en france. Le sieur anty a rempli cette commission avec autant de soin et d’exactitude, que de celérité et de zèle. Ses avances et fournitures montent a la somme de 92352 l.t. 12 s 7 d comme il est prouvé par la facture et le compte courant, qui ont été mis sous les yeux de monseigneur Le Comte de vergennes, ministre et secretaire d’état au département des affaires étrangeres, et de m. le docteur francklin, ministre plenipotentiaire des états unis en france. Après la delivrance et l’embarquement des marchandises, ledit sieur penet a disparu, et est passé dans les pays étrangers; sa fuite a mis le sieur anty hors d’état de s’acquitter envers ses fournisseurs, ladite somme excédant de beaucoup sa fortune. Il reclame aujourdhui la justice de l’état de virginie, et lui demmande le remboursement des avances qu’il n’a faites que pour le compte dudit état et en vertu des pouvoirs dont le sieur penet étoit porteur.