John Vaughan to William Temple Franklin (unpublished)
Bordeaux le premier de l’an 1780
Mon cher ami

Je me suis fait le plaisir de vous ecrire de Pons le Noir pr. repondre a la chere votre du 12 Oct. & pr. vous communiquer l’Idee que J’avois de partir bientot pr. l’amerique & pr. vous prier d’acheminer la lettre incluse adressée á mon pere si vous approuviez mon projet. Je scais trop bien apprecier votre tems à cet epoque pr. etre surpris que n’y ayez pas repondu & Je me flatte que la presente vous parviendra assés tot pr. vous eviter cette peine. Je viens de recevoir une lettre de mon pere a qui J’avois en dernier lieu fait part de mon projet, dans laquelle il me prie d’en eloigner l’execution “& to wait the results of W. India operations that you may first settle something for yourself on that head before parting; & thence intitle yourself to a farther respect for forming connections with the house on the other side of the water, both in that & other articles. & for the present be assured that not only our house but Mr. Oliver’s will use all its weight to throw every thing to Bordeaux to you & to Nantes to J. Williams.” Quelque soit donc mon envie de me rendre en Amerique Je me trouve obligé de me conformer a ces sentiments & rester ici encore quelque tems. Dans ma derniere Je vous ai prié de vouloir bien me l’envoyer ici par le courier ou autrement. J’imagine que l’horloger se chargera de cela & vous en evitera la peine. Aussitot que J’en aurai le prix Je vous remettrai avec remerciment un ordre au Mess Gérard Haller & Ce. pr le montant. Scaurez vous accepter mes excuses de l’embarras que Je vous donne & que Je ne vous donne pas pr. la premiere fois. Me pardonnerez vous, si induit par l’amitie que vous m’avez si souvent temoignée, J’ai abusé de votre bonté. Si vous voulez me faire plaisir vous me fournierez des occasions de prendre ma revanche & de vous faire voir ce que peut faire faire un coeur reconnoissant. Ayez la bonté de presenter mes très humbles respects a votre aimable & très respectable grand pere, à qui aussi bien qu’a vous souhaite un bonheur & santé parfaite pendant une longue suite d’années, dont Je me flatte les unes seront plus heureuses que les autres. J’ai l’honneur dêtre avec la plus grande Sincerité Mon cher Monsr. Votre ami & serviteur

Jno Vaughan

Addressed: A Monsieur / Monsieur W.T. Franklin / Chez Monr Grand [illegible] / a Paris
Notation: Vaughn Janr 1780
633705 = 031-328b005.html