The Comtesse de La Salle to William Temple Franklin (unpublished)
le 25 jeulliést 1781

vôtre non; Monsieur; ét dévenus si recomméndables si réspéctables; que je me fais ûn séncibles plaisirs; de vous présantér mon protéges; je désire que La reconnoissance qu’il me devra de se sérvice vous lattachent a j’amais; je lûy croist Lame, séncibles ét des santiméns [au] déssus de son étast; cést ce quy m’a parûst dans touttes les quéstions que je lûy hay fait dépuis qu’il ét venus me trouvér ét me deméndér m’a protéctions; jétois logée a l’hosthéls feirans rûe sérpénte il y a 15 an je restoient sépt année de suittes a paris. Sa mére étoist porthiéres; ét son beaux pére que je croyoist dans cés téms la son propre pére étoist égallemént nôtre porthiér; céstoist de fort honéstes jéns; célluy cy étoist alors bién jeune [&] ûnne trés jolye figure avént la petitte vérolle je le faisoist éntrér souvént ches moy; tous les logotaires de la maisons bién composés prénoist soins ét caréssoist ce jeune énfént; monsieur de la guilliomie quy y réstoist de mon temps le fist élevér; il luy doist ce qu’il cést pour la lécture, lécriture; m’a t’hil d’it; ét le violons énsuitte il quitta L’hosthéls; sais affaires étant un peut dérangée; quy se sont bien racommodée dépuis m’a t’hils d’ist; il [léasitast?] a la sagesses aux bonne moeurs; ét a se tirér d’affaire pour ladvenir; il a sérvist depuis ûn maitre d’ont il vous montrera des léttres; Monsieur; quy lûy font honneur vous me dires pourqu’oy ny a thils pas réstes; il ny ét que trop réstes pour lûy; ce maitre nétoist pas riche non seulemént il lûy retiroist sais gages par amitiés; mais ce qu’il avoist pu lûy fournir de ches lûy sur tous sais propos éyant réstés 16 ans apsénte de paris je suis allée a L’hothéls m’on informér lor mén a dict beaucoup de bién ét dans lés environs je ne sauroist vous én dire rién de plus; la phisionomie m’a parust tres honéste; je l’ayt fait venir tous les jours; son léngage assais purs; lair assais sénsé; son maintiéns réspéctueux je le croist capable de quélques choses; il raisonne bién; je trouve du sais bonnes famille du costés de son pére; ce que vous pourés; monsieur; aproffondir; ét ne se fait valoir de rién calittés quy m’a plûst d’avéntage je le croist capable de quélques choses de bién; dépuis 15 jours je létudie avént de mén étre méles; de bons sentiménts; mon beaux pére me diesoist ils; madame; ét fort dûrs; extrahordinairemént avare quoy qu’il hay dequ’oy vivre ma mére souffre gros de sais dûretes si j’ay des désirs de gagnér quelques chose se seroist plus pour élle; Encor que pour moy même; je mériteroist bién les bontés dûn maitre pour moy; il comoistrait que mais santimans seroist au dessus de mon Etast je ne saist; Monsieur; si j’ay le jugemént juste ét le dicérnement bon il lûy a éstes favorables vous le connéstres peut étre mieux dans l’examain d’ûn qu’ar d’heûre que moy én 15 jours d’aprais ûne longue apsénce; il én sera résultés toujours ûn bién pour moy; quy ét l’advéntage de connoistre én vous Monsieur; le d’igne fils dûn pére aussy réspéctables quy méritte les plus grands Eloges c’est dans sais santiméns que je suis; Monsieur; votre trés hûmbles obéissante sérvanté de La Salle

Cts de La Salle

Addressed: A Monsieur / Monsieur franqûelin / le fils / a passy
Notation: Comptess la Salle 25 July 1781
636456 = 035-310a002.html